Pour une entreprise, la maîtrise des coûts et l’optimisation de la performance sont bien souvent des préoccupations majeures. Pour vous accompagner dans le pilotage opérationnel et stratégique de votre activité, il existe un poste-clé : le contrôleur de gestion.
En bon couteau-suisse qu’il est, ce dernier prévoit, anticipe, analyse et réajuste pour vous aider à atteindre vos objectifs, tout en gagnant en compétitivité.
Bien qu’il soit indispensable à la bonne marche financière et comptable de votre entreprise, connaissez-vous réellement ce spécialiste ? Quelles sont ses attributions ? Quelle plus-value peut-il apporter à votre activité ?
Découvrez plus en détails cet expert à travers une série de 6 questions-réponses dont l’objectif consiste à bien le cerner, et à vous aider à bien le choisir.
Un contrôleur de gestion, qu’est-ce que c’est ?
Un contrôleur de gestion a pour objectif principal d’améliorer la rentabilité d’une entreprise. En analysant son fonctionnement, il aide à son pilotage et accompagne le(s) dirigeant(s) dans leur prise de décisions.
Celui que l’on nomme aussi contrôleur budgétaire intervient notamment sur les parties budgétaire et reporting. Il contrôle les résultats obtenus par l’entreprise à l’aide de tableaux de bord présentant des données chiffrées, puis propose des recommandations et des solutions correctives pour optimiser les coûts, le cas échéant.
Rouage essentiel et stratégique au sein d’une entreprise, le poste de contrôleur de gestion se rapproche de celui de contrôleur financier. La principale différence entre les deux réside dans le champ d’attribution de leurs compétences : le contrôleur financier s’inscrit davantage dans une approche analytique que le contrôleur de gestion (financial controller, en anglais).
Le métier de contrôleur de gestion s’exerce généralement à temps plein. Cependant, vous pouvez aussi faire appel à ce spécialiste de la fonction finance à temps partiel - c’est beaucoup plus rare -, pour remplir une mission bien précise sur une période donnée, par exemple.
Et vous allez le voir dans la partie suivante, l’éventail des missions de ce spécialiste est large, justement.
Quelles sont les principales missions d’un contrôleur de gestion ?
Que fait un contrôleur de gestion au quotidien ? Avant de répondre à cette question, il est bon d’apporter quelques précisions. Ses missions vont dépendre essentiellement :
Du secteur dans lequel il évolue (industrie, audit, services, commerce, banque-assurances, fonction publique etc.).
De la taille et de l'organisation de l’entreprise. Dans une grande entreprise, le contrôleur de gestion peut être hyper-spécialisé (ex : budget, commercial) et rattaché à la direction générale ou administrative et financière.
Au sein d'une PME, il peut toucher à tout et dispose d’un rôle beaucoup plus étendu : budget, finances, comptabilité, administratif, RH etc.
Au-delà des spécificités que requièrent son poste, un contrôleur de gestion est généralement attendu sur les domaines suivants :
Prévision, élaboration et suivi du budget.
Définition de la meilleure stratégie à adopter pour le développement de l’entreprise.
Recueil des informations (financières et autres) de l’entreprise au sein de laquelle il évolue, auprès des différents départements et/ou services, pour anticiper les dépenses.
Contrôle des indicateurs financiers et propositions de réajustements à sa direction lorsqu’il constate des écarts entre le prévisionnel et les chiffres réalisés.
Conception de tableaux de bord (hebdomadaires, mensuels ou trimestriels) à destination de sa direction présentant les résultats opérationnels de l’entreprise avec des indicateurs-clés à suivre (KPIs).
Mise en place d’outils d'analyse, de pilotage et de suivi de gestion.
Réalisation d’études économiques et financières (marges, rentabilité, concurrence etc.) et rédaction de rapports.
Vérification du respect des procédures au quotidien et amélioration des process etc.
Le contrôleur de gestion n’a pas de pouvoir décisionnaire mais ses analyses et préconisations sont primordiales pour garantir la pérennité économique de l’entreprise et optimiser ses ressources financières.
Ce type de professionnel vous intéresse ? Avant de partir en quête du profil adapté aux besoins de votre entreprise, découvrez sur quels critères vous focaliser au moment de débuter vos recherches.
Quelles qualités devez-vous rechercher chez ce professionnel de la finance ?
Le contrôleur de gestion doit posséder de solides compétences techniques
Un bon contrôleur de gestion doit d’abord nourrir un appétit prononcé pour la comptabilité et la finance. Il aime les chiffres, qu’il manipule et fait parler au quotidien. Rigoureux, précis et fiable, il doit posséder une forte capacité d’analyse et de synthèse.
Une maîtrise des outils bureautiques est également indispensable (Word et surtout Excel, avec lequel il sera souvent amené à réaliser des tableurs). Sans oublier un logiciel ERP (“Entreprise Ressource Planning” ou Progiciel de Gestion Intégré).
Vous le voyez, il y a les chiffres d’un côté… Et les lettres de l’autre. Pour communiquer les résultats de ses analyses, le contrôleur de gestion doit être en mesure de rédiger des documents avec aisance et clarté. En parallèle, une aisance pour prendre la parole en public et transmettre l’information avec conviction, tout en se montrant didactique et persuasif, sera un vrai plus.
Une excellente connaissance du marché économique de l’entreprise et de son activité et process s’avère par ailleurs primordiale.
Et pour finir, sa pratique et maîtrise de l’anglais professionnel (écrit et oral) sera bien souvent indispensable, tant en interne que pour communiquer avec des partenaires extérieurs, en particulier si votre entreprise possède des ramifications à l’international.
Des qualités relationnelles et humaines
Vous le voyez, un bon contrôleur de gestion reste un technicien aguerri, fin connaisseur du savoir-faire lié à son métier.
Mais pour être totalement opérationnel, il doit aussi posséder des qualités humaines, en particulier celles qui touchent au relationnel. On parle aussi ici de savoir-être, très important dans cette fonction.
Bien qu’indépendant et autonome, ce professionnel de la finance se fond au milieu de vos équipes en interne, et travaille main dans la main avec elles (en particulier l’équipe administrative et financière). Au quotidien, il rencontre votre personnel et échange avec les différents départements de votre entreprise (marketing, comptabilité, RH, commercial etc.).
Son aptitude à écouter, son empathie et son sens du contact sont prépondérants pour recueillir les bonnes informations à la source, afin de vous les faire remonter par la suite.
Le contrôleur financier doit aussi être flexible et tout-terrain. Il évolue beaucoup dans des bureaux, c’est vrai, mais ses missions l’envoient aussi en déplacement avec la clientèle.
Quelle que soit sa zone d’intervention, il doit se montrer curieux et organisé, tout en étant capable de prendre des initiatives.
Des compétences souvent innées, mais qui peuvent aussi se façonner sur le terrain, avec de la bouteille. Le socle technique du métier, lui, s’acquiert dans l’immense majorité des cas au cours d’une formation technique spécifique dispensée après plusieurs années d’études, comme détaillé dans la partie suivante.
Quelle formation un contrôleur de gestion doit-il posséder ?
Même s’il ne s’agit pas de la “voie royale”, un profil titulaire d’un Bac+2 peut exercer le métier d'assistant contrôleur de gestion après avoir obtenu un BTS Comptabilité et gestion des organisations (CGO), ou un DUT Gestion des entreprises et des administrations (GEA).
Cependant, si vous recherchez un profil plus aguerri en contrôle de gestion, vérifiez que le candidat ait au moins un niveau Bac+4/5. Il existe différents moyens d’accéder au métier :
Passer par une école supérieure de commerce (ex : HEC, ESCG, Essec) avec une spécialisation en finance et contrôle de gestion.
Décrocher un diplôme d’Institut d’études politiques (IEP), spécialité Économie et Finances, ou un diplôme des écoles d’ingénieurs.
Obtenir un master 2 à l’université en comptabilité, contrôle et audit, ou en contrôle de gestion et audit organisationnel.
Suivre une formation en comptabilité comme le DCG (Diplôme de comptabilité et de gestion), ou le DSCG (Diplôme supérieur de comptabilité et de gestion).
Après plusieurs années au sein de votre structure (souvent plus de dix ans), un contrôleur de gestion peut naturellement évoluer en interne vers des postes à plus forte responsabilité, tels que celui de directeur financier, de directeur de l’audit, ou encore de directeur administratif et financier.
Évidemment, plus le candidat que vous visez sera expérimenté, plus vous avez de chances de profiter d’un professionnel averti. En contrepartie, son salaire sera plus élevé que celui que vous pourrez octroyer à un jeune diplômé, fraîchement débarqué sur le marché de l’emploi.
Quel est le salaire d’un contrôleur de gestion ?
En parlant de cela, quel budget devez-vous allouer pour employer un contrôleur de gestion ? Selon l’étude de rémunérations 2021 de PageGroup France, le salaire du contrôleur de gestion junior (0 à 2 ans d'expérience) oscille entre 32 000€ et 37 000€ brut par an.
Un professionnel disposant de 5 à 15 ans d’ancienneté dans la profession touche en moyenne entre 45 000€ et 65 000€ brut par an.
Des disparités peuvent aussi exister en fonction des régions. Un professionnel exerçant en Ile-de-France bénéficiera souvent d’une rémunération plus élevée qu’un provincial. La taille de l’entreprise ainsi que son secteur d’activité entrent aussi en compte dans le salaire perçu par cet expert de la fonction finance.
Quoi qu’il en soit, ces critères doivent être intégrés à votre réflexion au moment de définir l’investissement financier à dégager pour ce poste stratégique.
Et en entretien, quelles questions lui poser ?
Vous y voyez plus clair ? Pour terminer, découvrez une série de points-clés à aborder lors du futur entretien d’embauche que vous mènerez face à un candidat qui a retenu votre attention. Pensez à le questionner sur les éléments suivants :
Sa maîtrise des systèmes d’information. Un bon profil devra être capable de se dépatouiller avec des outils bureautiques (tableurs), mais aussi le ou les éventuels logiciel(s) comptable(s), et autres bases de données que vous utilisez.
Ses process de travail. Essayez de déceler ses méthodes d’organisation, son mode opératoire pour rechercher des informations, et sur quels indicateurs il se base habituellement pour proposer des préconisations. L’objectif ici consiste à en savoir plus sur sa capacité d’analyse et de synthèse.
La place qu’il accorde à la communication. Rappelez-vous, un professionnel averti doit à la fois faire preuve de maîtrise technique, tout en possédant certains soft skills incontournables (bon relationnel, rigueur, objectivité, empathie, curiosité, diplomatie etc.) pour dialoguer avec l’ensemble des départements de votre entreprise.
L’importance qu’il donne aux relations de travail. Le travail en équipe est une composante majeure de l’activité quotidienne du contrôleur de gestion.
Ses compétences linguistiques, en particulier en anglais.
Sa gestion du stress et des situations de crise. Étant donné que le contrôleur de gestion est en recherche permanente de la performance pour l’entreprise, vous devez tenter de vous assurer qu’il est en mesure de travailler sous pression.
Poste-clé au sein de votre équipe administrative et financière, le contrôleur de gestion constitue un allié de poids pour rendre votre entreprise encore plus performante.
Pour l’aider à atteindre ses objectifs, l’outil Spendesk propose notamment une fonctionnalité de reporting financier pour prendre les meilleures décisions, grâce à une interface simple, complète et intuitive.
Et parce que nous avons à cœur de vous aider à assurer vos missions comme il se doit, Spendesk a également développé un programme partenaire.
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