Contrôleur financier : 6 questions à vous poser pour recruter le bon profil

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Juliette Hervé

Publié le 16 février 2023

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Occuper la fonction de contrôleur financier dans une entreprise ne signifie pas disposer d’un périmètre de missions figées. S’il existe un métier dans la finance dont les visages sont multiples, c’est bien celui-là ! Découvrez dans cet article les facettes de cette profession, ainsi que les qualités et compétences nécessaires pour accéder à un tel poste.

Vous comprendrez également les conditions de travail, les perspectives d’évolution ainsi que le salaire d’un contrôleur financier. Enfin, avec nos exemples concrets d’offres d’emploi, vous percevrez mieux la diversité du métier.

Si vous vous posez des questions sur ce type de profil, cet article est là pour vous aider. A l’intérieur, vous allez découvrir en détail ce que peut vous apporter cet expert.

Au final, vous disposerez de toutes les cartes en main pour trouver le professionnel qui correspond à vos attentes et besoins.

Un contrôleur financier, qu’est-ce que c’est ?

Un contrôleur financier supervise et contrôle les comptes et les finances de l’entreprise pour laquelle il collabore (comptabilité, trésorerie, contrôle de gestion).

Polyvalent par nature, ce poste crucial au sein de l’entreprise englobe deux aspects majeurs :

  • D’un côté, le contrôleur financier analyse les chiffres et la situation financière de l’entreprise (budgets, plan de trésorerie, chiffre d’affaires, comptes de résultat etc.).

  • D’un autre, il agit en tant que stratège et garant de l’ensemble de la santé financière de la société qui l’emploie : ses préconisations doivent permettre de favoriser le développement de la stratégie prévue par l’entreprise.
    C’est notamment ce qui le distingue du contrôleur de gestion, aux fonctions finalement assez proches.

Au quotidien, ce spécialiste de la fonction finance remplit des fonctions plurielles et variées, qui nécessitent savoir-faire et expérience. C’est la raison pour laquelle ce poste est souvent confié à des profils experts, qui ont de la bouteille.

Le métier de contrôleur financier s’exerce aussi bien en entreprise qu’en cabinet, le plus souvent à temps plein. Mais, pour répondre à des besoins plus ponctuels, une entreprise peut aussi faire appel à un contrôleur financier sur une mission limitée dans le temps. Un peu comme elle le ferait avec un DAF externalisé, par exemple.

Afin de bien comprendre la plus-value qu’un contrôleur financier pourrait apporter à votre entreprise, découvrez désormais quelles missions principales il peut remplir.

Quelles sont les principales missions d’un contrôleur financier ?

Pour débuter, il est bon de préciser que le périmètre d’intervention du contrôleur financier dépend de plusieurs facteurs comme la taille de l’entreprise qui l’emploie, ou son secteur d’activité.

Dans une petite structure type PME, il peut se voir attribuer des responsabilités plus étendues, allant de la comptabilité à la gestion des ressources humaines.

Dans les grandes entreprises, où on le retrouve le plus souvent, le contrôleur financier reste en mesure d’être plus spécialisé.

Quelle que soit sa situation, le rôle d’un contrôleur financier consiste à pérenniser et à optimiser l'activité de l’entreprise, tout en s’assurant de la régularité et de la fiabilité des comptes. Voici quelques-unes des missions “standard” qu’il est amené à remplir :

  • Contrôle des dépenses de l’entreprise et étude des pièces comptables. Le contrôleur financier vérifie que les comptes soient complets et conformes. Il doit aussi veiller à leur conformité à la législation et aux normes comptables en vigueur.

  • Audit et certification budgétaire des comptes.

  • Accompagnement dans la préparation et le suivi des budgets.

  • Supervision et analyse des données comptables.

  • Réalisation de reportings financiers pour analyser les indicateurs financiers de l’entreprise.

  • Implémentation d’outils de suivi des données financières pour contrôler l’activité (outils informatiques de gestion type Excel, mise en place d’un nouvel ERP etc.).

  • Rédaction de comptes-rendus synthétiques concernant l’activité économique, avec formulation de préconisations.

  • Suivi des affaires administratives, le cas échéant.

Comme vous pouvez le constater, l’aspect analytique est une composante fondamentale du métier de contrôleur financier.

Grâce à une étude fine des informations financières de l’entreprise, ce spécialiste de la fonction finance occupe un rôle clé dans la communication de l’information financière auprès de la direction générale, qui prend par la suite les décisions adéquates.

Toujours est-il que pour être efficient et performant, un contrôleur financier doit disposer de qualités indispensables, comme vous allez le constater ci-dessous.

Quelle est la différence entre un CFO et un contrôleur financier ?

Même si parfois la frontière entre ces deux métiers semble mince, surtout dans les PME, il existe toutefois des disparités sensibles dans les structures importantes.

Un contrôleur financier analyse et vérifie l’exactitude des informations et leur conformité aux règles légales et internes à l’entreprise. Il doit aussi disposer d’une vue d’ensemble et apporter des commentaires pertinents sur la rentabilité immédiate.

Le CFO agit avec une vision plus long terme que le contrôleur financier. Il ne réalise pas lui-même les analyses et le reporting. Il délègue. Orienté sur la performance future et la stratégie, il épaule le CEO de l’entreprise pour faciliter le processus de décision. Il se comporte en réel business partner des dirigeants.

Quelles qualités devez-vous rechercher chez votre contrôleur financier ?

Cette fonction suppose d’avoir acquis en général une première expérience professionnelle ainsi qu’une formation supérieure dans le domaine comptable et financier. Les soft skills ne sont pas en reste pour un métier d’analyse et de relation. Si vous devez recruter, définissez-bien le profil de votre futur contrôleur financier !

Une appétence pour les chiffres

Évidemment, la base c’est la maîtrise de la comptabilité, du moins sur le plan de son analyse. Le contrôleur financier connaît les principes du contrôle de gestion et du pilotage de la trésorerie ainsi que de la consolidation comptable. Savoir comment établir les comptes est incontestablement un atout pour ce type d’auditeur financier.

La connaissance des logiciels comptables et d’un ou plusieurs ERP constitue un plus. Quant à celle des outils BI, bureautiques et tableurs, elle s’avère indispensable. Parfois, le poste exige la pratique de l’anglais ou d’une autre langue, selon l’entreprise qui recrute, ses implantations étrangères ou l’origine de ses actionnaires.

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La maîtrise de l’anglais professionnel (ou de la langue étrangère utilisée par vos partenaires étrangers) devient vite un essentiel. En particulier si vous recherchez un contrôleur financier international.

Les soft skills d'un contrôleur financier

Les chiffres, oui, mais pas que. Concernant l’aspect technique, assurez-vous que le profil que vous “chassez” dispose également de solides connaissances des différents systèmes d’information (tableurs, logiciels de gestion etc.), mais aussi des législations et différentes normes juridiques et fiscales.

Rigueur, esprit d’analyse et de synthèse sont des qualités indispensables qu’un profil compétent doit posséder lorsqu’il s’agit de se frotter à la comptabilité, la trésorerie ou encore au contrôle de gestion.

En parallèle, la manipulation et l’étude approfondie des données chiffrées impliquent une adaptation constante aux évolutions des normes comptables.

Il doit disposer d’une forte capacité d’adaptation, ainsi que d’un savant mix des qualités suivantes (liste non-exhaustive) :

  • Organisation

  • Autonomie

  • Ouverture d’esprit

  • Persévérance

  • Force de proposition

  • Curiosité et réactivité

  • Diplomatie

Ce type de poste demande aussi des capacités d’analyse, de synthèse et de proactivité. Le contrôleur financier doit prendre l’initiative de contacter les opérationnels ou le responsable d’une filiale pour compléter sa compréhension des données. C’est donc une fonction de communication, d’écoute et de diplomatie, comme pour tout métier d’auditeur.

Un sens du contact et du relationnel pour le contrôleur financier

Résumer le métier de contrôleur financier au simple aspect “mathématique” serait beaucoup trop réducteur.

C’est aussi un métier au contact des différentes équipes de l’entreprise, où le relationnel occupe une importance considérable.

Rappelez-vous : en tant qu’As du reporting, un contrôleur financier présente ses préconisations dans des rapports et autres enquêtes. Il doit être doté de bonnes qualités rédactionnelles, mais aussi être un excellent communicant pour défendre ses prises de position.

En effet, ce métier de la finance englobe une partie relationnelle à ne surtout pas négliger lorsque vous vous mettrez à la recherche de l’oiseau rare. Le profil que vous choisirez devra savoir se fondre au milieu de votre équipe administrative et financière, avec qui il sera en contact fréquent. Sans oublier d’éventuels collaborateurs externes.

Un métier exigeant : horaires et saisonnalité

Comme dans les métiers de l’audit, le contrôle financier exige souplesse et adaptation dans l’organisation des travaux. Certaines tâches récurrentes se réalisent au fil de l’eau, mais la plupart correspondent à des moments bien précis dans le mois ou l’année. Pour établir le reporting et les analyses concomitantes, la charge de travail s’intensifie en fin et en début de mois.

Le contrôleur financier doit respecter des échéances souvent courtes imposées par l’entreprise ou le groupe. La période budgétaire comme celle de la clôture comptable annuelle constituent deux pics saisonniers d’activité dans la vie du contrôleur. Il doit alors parfois travailler en soirée au-delà des horaires classiques de bureau.

Ce métier de la finance suppose bien sûr d’être rigoureux, méthodique et précis dans la manipulation des chiffres. Lorsque le contrôleur financier doit consolider les informations ou s’assurer de l’avancée de la préparation budgétaire pour de nombreuses entités, l’organisation est de rigueur.

Ferme et pédagogue, ce professionnel de la finance doit également faire preuve de force de persuasion pour expliciter et détailler ses décisions stratégiques.

Quel background doit-il posséder ?

La voie classique pour embrasser cette profession consiste à réaliser une formation de niveau bac +5. Un diplôme comme le DCG, un master spécialisé en contrôle de gestion ou une école supérieure de commerce avec une spécialisation en finance semblent tout indiqués.

Toutefois, d’autres formations restent envisageables à condition de les compléter dans les domaines de la comptabilité et de la finance d’entreprise.

Plusieurs voies sont possibles pour accéder à ce métier :

  • Suivre une formation en école de commerce avec une spécialisation en finance.

  • Obtenir un diplôme d'Institut d'études politiques (IEP).

  • Décrocher un Master en finance, contrôle de gestion ou comptabilité.

Cependant, un DCG (Diplôme de comptabilité et gestion), puis un DSCG (Diplôme supérieur de comptabilité et de gestion) semblent être la voie royale pour les apprentis contrôleurs financiers.

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Combien est rémunéré un contrôleur financier ?

Vous y voyez sûrement plus clair sur le métier de contrôleur financier, ainsi que sur les critères à prendre en compte pour trouver le bon. Mais financièrement, allez-vous vous y retrouver ?

C’est peut-être une question que vous vous posez. Et après tout, c’est logique. L’aspect économique fait forcément partie de vos critères de décision.

Combien va vous coûter un contrôleur financier ? Son salaire va principalement dépendre de ses années d’expérience.

Moins il en a à afficher sur son CV, moins son recrutement sera onéreux. A titre indicatif, le salaire moyen d’un contrôleur financier junior est estimé à 2 396€ brut par mois.

Un profil expert qui cumule les expériences professionnelles sera lui en mesure de vous réclamer un salaire mensuel brut compris entre 4 000€ et 7 000€ (fourchette moyenne et indicative).

Notez aussi que les rémunérations peuvent inclure une part variable en fonction de la structure et du mode de fonctionnement de l’entreprise. C’est en tout cas une requête que pourrait vous formuler un contrôleur financier que vous souhaiteriez recruter.

Perspectives d’évolution pour un contrôleur financier

Le contrôleur financier junior qui exerce au siège d’une direction financière à un poste corporate peut évoluer de plusieurs manières au cours de sa carrière :

  • contrôleur de gestion opérationnel pour une activité, un service, une entité française ou étrangère ;

  • contrôleur financier dans une filiale ou un sous-groupe, soit un poste de RAF ;

  • responsable du contrôle de gestion ;

  • directeur du contrôle de gestion ;

  • DAF d’une PME ;

  • DAF d’un groupe de sociétés.

BONUS : Et en entretien, quelles questions lui poser ?

Avant de passer à l’action et d’enclencher la première avec votre nouveau super contrôleur financier, on vous a préparé une liste récap’ de points à examiner afin de vous permettre d’identifier le bon profil.

Pour préparer votre entretien avec un futur candidat, pensez à peaufiner des questions qui aborderont les points suivants :

  • Sa connaissance des outils informatiques de gestion et de reporting. Sur quels KPIs a-t-il l’habitude de se baser ? A qui les présentait-il lors de ses précédentes expériences ?

  • Ses compétences métiers. Pensez à lui demander comment il organise ses tâches et essayez de déceler ses capacités de réflexion et d’analyse.

  • Son savoir-être. Rappelez-vous : en plus des chiffres, le contrôleur financier doit posséder de solides capacités de communication et d’organisation, tout en étant capable de collaborer avec toutes les strates opérationnelles de votre entreprise (l’esprit d’équipe est indispensable).

    Le profil idéal saura également faire preuve d’empathie, de capacité d’écoute et de psychologie pour communiquer avec vos équipes en place.

  • Sa vision du métier. Comment en parle-t-il ? Comment se sont déroulées  ses expériences précédentes ? En creusant de ce côté-là, vous en apprendrez plus sur sa façon d’aborder son métier au quotidien et comment le candidat gère son rythme de travail.

  • La vérification de son niveau d’anglais : posez lui des questions dans cette langue, en particulier si le poste offert en nécessite une bonne connaissance.

  • Quid de sa gestion du stress ? Il s’agit bien souvent d’une composante majeure du métier de contrôleur financier. Savoir jongler avec la pression, en particulier en période de construction budgétaire et de clôture des comptes, s’avère essentiel.

S’entourer d’un fin analyste comme un contrôleur financier, c’est profiter d’une réelle valeur ajoutée quant au pilotage de l’activité financière et comptable de votre entreprise.

Pour l’élaboration de ses reportings et autres tableaux de bord, l’utilisation d’un outil simple, intuitif et complet comme Spendesk sera une aide précieuse pour accompagner la croissance de votre entreprise.

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Et parce que nous avons à cœur de vous aider à assurer vos missions comme il se doit, Spendesk a également développé un programme partenaire. Bénéficiez d’un tarif préférentiel pour déployer Spendesk chez vos clients, et faites de cette solution tout-en-un une réelle valeur ajoutée pour vos clients.

Pour recruter ce type de professionnel de la finance, la définition du périmètre d’intervention et du contenu des missions est essentielle. Adaptez alors le profil au niveau de complexité du poste. Pour lui faciliter la tâche en matière d’outils, Spendesk apporte une solution simple de reporting intégré pour les dépenses professionnelles des collaborateurs de l’entreprise.