Lorsque vient le moment d’effectuer une transaction financière auprès d’un fournisseur, d’un partenaire ou même d’un collaborateur, les entreprises, peu importe leur taille ou leur activité, sont toutes logées à la même enseigne. Pourtant, les moyens de paiement sont divers et variés, et il est aussi important pour une PME que pour un indépendant, d’identifier la meilleure manière de gérer leurs dépenses. À l’heure de la digitalisation des entreprises, de nouvelles solutions comptables apparaissent, laissant ainsi aux professionnels l’embarras du choix pour trouver celle qui leur conviendra le mieux.
Les micro-entreprises (TPE)
En France, les micro-entreprises représentent plus de 90% des entreprises mais seulement 19% des emplois salariés. Ne dépassant pas les 10 employés et générant un chiffre d’affaires annuel de moins de 2 millions d’euros, un tiers de ces structures sont composées d’une seule personne, plus couramment identifiée comme un indépendant ou un auto-entrepreneur. En 2017, la Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques (DARES) a mis en lumière le fait que 75% des TPE évoluaient dans le secteur tertiaire dont 37,5% dans le commerce, le transport, l’hébergement et la restauration.
De par leur taille limitée, les micro-entreprises présentent un atout à la gestion des dépenses. En effet, il est plus simple de gérer les dépenses de 5 salariés que de plusieurs centaines. C’est le même principe lorsqu’il s’agit de régler des fournisseurs ou des partenaires, qui seront naturellement moins nombreux que dans une ETI. Les notions de visibilité et de sécurité restent lisibles à l’oeil nu et ne nécessitent, à part peut-être une solution de centralisation, pas d’outils en particulier.
Dans ce contexte, les moyens de paiement à privilégier sont les plus classiques : espèces, chèques, virements, prélèvements bancaires ou encore cartes bancaires classiques.
Les espèces
Les espèces sont idéales lorsqu’il s’agit de régler des petites dépenses d’achat. Plafonnés à 1000 euros en France pour une transaction entre professionnels, une entreprise ne peut refuser un paiement en espèces à partir du moment où la somme n'excède pas les tolérances légales. Lorsqu’il s’agit de payer un salaire en liquide, le plafond augmente à 1 500 € mais quand il s’agit de régler un impôt ou une taxe, il s’abaisse à 300 €.
Paiement par chèque
Le paiement par chèque est encore un moyen de paiement apprécié par les Français et les entreprises ne font pas exception. Les chèques sont considérés comme pratiques avant tout parce qu’ils laissent une trace matérielle du paiement et qu’ils évitent les risques liés au paiement de sommes conséquentes en espèces. Valide pendant un an et huit jours précisément, il présente néanmoins l’inconvénient de pouvoir être encaissé à tout moment, compliquant quelque peu l’anticipation de certains flux de trésorerie.
Les virements bancaires
Les virements bancaires peuvent être de trois natures différentes : ponctuels, automatiques ou permanents. Dans le premier cas, il nécessite l’intervention d’une personne habilitée, comme le dirigeant de la micro-entreprise ou le comptable. Mais dans les deux autres cas, il présente l’avantage de ne nécessiter aucune action de la part d’un tiers lorsqu’il s’agit d’un montant fixe. Si un salaire dépasse les 1 500 €, le virement devient le moyen de paiement privilégié des ressources humaines.
Les prélèvements bancaires
Les prélèvements bancaires facilitent la vie des petites structures et des indépendants en automatisant les transactions régulières comme le paiement de la plupart des factures courantes comme l'électricité, le gaz, internet, etc… Avantageux certes, mais ils nécessitent tout de même un contrôle de la part de l’entreprise, afin d’éviter de se faire prélever des sommes importantes à leur insu.
Les cartes bancaires
Les cartes bancaires enfin, permettent des opérations qui seront prélevée au comptant (dans le cas d’une carte de débit) ou en différé (pour les cartes de crédit). Dans les deux cas, une signature est nécessaire en cas d’un paiement supérieur à 1 500 €. La carte bancaire est fortement appréciée par les dirigeants car elle permet de régler ses achats physiquement et via internet. Néanmoins, lorsqu’une entreprise commence à grossir, elle peut présenter certains inconvénients, notamment en termes de traçabilité.
Les PME et les ETI
Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) sont des entreprises de moins de 250 salariés, générant annuellement un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros. Intégrant les TPE, les PME représentent 99,9% des entreprises françaises. Quant aux Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI), ce sont les sociétés disposant d’une masse salariale comprise entre 250 et 4999 employés et engendrant un maximum de 1,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel.
Ces deux catégories d’entreprises peuvent, en toute logique, utiliser les moyens de paiement classiques listés précédemment. Mais l’organisation et la gestion de leurs dépenses peuvent rapidement en pâtir étant donné la différence d’ordres de grandeur. En effet, payer plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de personnes par chèque relèverait des 12 travaux d'Astérix. Tout comme le fait de contrôler et sécuriser les dépenses des collaborateurs munis de cartes de crédits professionnelles (souvent plafonnées) ou fonctionnant en avance de frais.
Parmi les solutions alternatives aux méthodes de paiement traditionnelles, la carte bancaire virtuelle se place en première position lorsqu’il s’agit de maîtriser ses paiements. Son principe est élémentaire : la personne désireuse de réaliser une transaction utilise un numéro de carte bancaire éphémère et surtout unique qui sera renouvelé s’il souhaite effectuer un autre paiement. Ces cartes permettent une agilité et une sécurité certaine dans un monde où les cyberattaques se perfectionnent de jour en jour.
Dans le même esprit, on retrouve la carte bancaire biométrique qui demande comme confirmation de paiement, la lecture d’une empreinte digitale, configurée au préalable. Innovation récente, elle ne tardera pas à se démocratiser auprès des particuliers et des entreprises désireuses de renforcer la sécurité.
Enfin, impossible de parler de transactions financières sans aborder le sujet des cryptomonnaies, qui ont fait couler beaucoup d’encres ces dernières années et qui n’ont encore dévoilé qu’une infime partie de leur potentiel. Parmis ces monnaies, c’est le bitcoin qui a le plus fait parler de lui et qui présente le plus de promesse. Entreprises, gardez un oeil sur cette tendance, car elle risque de bouleverser la manière dont nous concevons les transactions.
Pour ces entreprises pouvant compter plusieurs milliers d’employés, se pose également la question de la traçabilité. Comment suivre efficacement les dépenses de son entreprise lorsque les sources potentielles de transaction sont si nombreuses ? Afin de répondre à cette question, Spendesk propose de leur simplifier la vie grâce aux services d’une plateforme sur-mesure favorisant l’autonomie des collaborateurs, sans pour autant dégrader la visibilité et le contrôle sur leurs opérations.
À mesure qu’une entreprise grandit, ses enjeux croissent aussi. Dans une petite structure, les dimensions de sécurité, de visibilité, de traçabilité peuvent être garantis par des moyens de paiement classiques. En revanche, lorsqu’une structure atteint une certaine taille, ces méthodes transactionnelles atteignent rapidement leurs limites et l’efficacité des services financiers en souffrent. Pour pallier à ce phénomène, il est important pour ces entreprises de se moderniser en adoptant des moyens de paiement et des outils adaptés afin de conserver une productivité financière convenable.