- CAF = produits encaissables – charges décaissables
- CAF = EBE (Excédent Brut d’Exploitation) + Autres produits encaissables – Autres charges décaissables
- CAF = Résultat de l’exercice + Dotations (comptes 68) – Reprises (comptes 78) + Valeur Comptable des Éléments d’actif cédés (compte 675) – Produit de cession des éléments d’actif (compte 775) – Quote-part des subventions d’investissement virée au compte de résultats (compte 777)
Comment calculer et à quoi sert le free cash flow ?
Publié le 4 mars 2024
Parmi les principaux indicateurs financiers,le Free Cash Flow(FCF, ou flux de trésorerie disponible en français) occupe une place de choix. Cet indicateur permet de savoir en un coup d'œil si une entreprise gagne plus qu'elle ne dépense et si elle a les moyens, in fine, de s'auto-financer.
C'est un des indicateurs financiers les plus scrutés par les chefs d'entreprise, les analystes, les banques ou les investisseurs. Le flux de trésorerie disponible, ou free cash flow permet de déterminer si une entreprise génère de la valeur, c’est-à-dire si elle est capable de dégager un flux financier positif pour investir ou verser des dividendes. On pourrait rétorquer que bilans et comptes de résultat ont été conçus pour cela et qu'il suffit de regarder, à la fin de chaque exercice, si le résultat net de l'entreprise est bénéficiaire ou non.
C'est vrai, à une nuance près : le bilan financier est construit à la fois avec des écritures monétaires (achats, ventes, salaires) et des écritures non monétaires (amortissements, provisions, variations de stocks et autres transferts de charges).
Ce mélange d'écritures ne reflète donc pas réellement le cash flow disponible pour l'entreprise, puisqu'un résultat net d'une année N pourra être grevé d'une certaine somme passée en dotations aux amortissements (corresponds à la perte que subit la valeur des immobilisations qui se déprécient avec l'usage et le temps.) pour un achat réalisé en année N – 10.
La capacitéd'autofinancement (CAF)
Pour avoir une vision plus claire de l’argent disponible d’une entreprise, on a bâti le concept de capacité d'autofinancement, qui exclut les écritures non monétaires les plus importantes (amortissements et provisions notamment).
Concrètement, il s'agit de la somme du bénéfice net comptable avec les charges non décaissées.
Calcul de la CAF
Même si la capacité d'autofinancement comporte encore quelques éléments non monétaires, on pourrait en déduire qu'elle représente l'argent réel dégagé par l'entreprise, ce qui est vrai, mais sans la notion de temporalité. La CAF ne permet pas, en effet de connaître l'état des comptes d'une société à un instant T. Pour le savoir, il faut calculer le flux de trésorerie disponible.
Le flux de trésorerie
Une des limites de la capacité d'autofinsancement, c'est de calculer une sorte de trésorerie potentielle à la fin d’une période donnée sans tenir compte des décalages de trésorerie induits par les délais de paiement. Ainsi, une vente en fin d'exercice sera comptabilisée en année N, mais l'argent n'ira sur le compte qu'en année N+1.
Vous comprendrez facilement que sans une bonne maîtrise des mouvements financiers, il est très compliqué d’anticiper les ressources suffisantes pour faire face à ses engagements financiers. Pour connaître les entrées et sorties d’argent réelle sur une période donnée, on calcule le flux de trésorerie (ou cash flow en anglais), qui intègre dans la CAF la variation du Besoin en Fonds de Roulement sur la période étudiée.
Les différents types de flux de trésorerie
Toutes les directions financières des plus grands groupes disposent d’un tableau de flux de trésorerie. On peut y distinguer cependant des indicateurs variés servant à mesurer les performance de l’activité de l’entreprise, dont voici les plus courants :
Le flux de trésorerie d’exploitation (Cash Flow From Operation)
Le flux de trésorerie d’exploitation correspond à la mesure de la performance opérationnelle d’une entreprise. On distingue les activités d’opérations, des activités d’investissement et de financement. Les deux dernières étant dans la plupart des cas négatives, il est crucial pour le directeur administratif et financier d’assurer un flux de trésorerie d’exploitation positif et suffisant.
Cet indicateur va permettre de connaître réellement le niveau de trésorerie réel sur une période donnée.
Calcul du flux de trésorerie d'exploitation
Flux de trésorerie d’exploitation =
Résultat net de l’exercice ou résultat d’exploitation
+ Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
– Reprises sur dépréciations et provisions
– Résultat exceptionnel
– Variation du BFR
Le flux de trésorerie disponible (Free Cash Flow)
Le flux de trésorerie disponible (Free Cash Flow en anglais) est un indicateur extrêmement scruté par les investisseurs et les bailleurs de fonds, puisque, outre le fait qu'il soit révélateur de la santé financière de l'entreprise, ce montant pourra être utilisé pour être distribué aux actionnaires et aux prêteurs. Comme il intègre les flux monétaires provenant des activités d’investissements, il est possible qu'en période de démarrage d'une entreprise, le FCF soit négatif. Cela montre que la start-up est en période d'investissements et que tout l'argent gagné est réinvesti. Attention toutefois : cette situation ne doit être que temporaire !
Ainsi, on distingue le Free Cash Flow to the Firm (FCFF) qui correspond à la somme disponible pour tous les investisseurs, dont les détenteurs de dette, du Free Cash Flow to Equity (FEFE) qui concerne le FCF uniquement disponible pour les actionnaires.
Le flux de trésorerie disponible correspond au flux de trésorerie d’exploitation, moins les investissements dans le maintien ou la croissance de ses actifs (équipement, bâtiment, etc.).
Calcul du Free Cash Flow
Pour calculer le Free Cash Flow, donnée essentielle d’une analyse financière complète et menant à comprendre les dépenses d’investissements, on peut effectuer le calcul suivant à partir du bilan comptable ou du tableau de flux d trésorerie
Calcul du Free Cash Flow
Operating cash-flow (flux de trésorerie d’activité) – Investment cash-flow (flux de trésorerie d’investissement)
On peut dès lors calculer d’autres indicateurs en se servant de ce dernier, comme l’EBITDA, afin d’évaluer la performance opérationnelle d’une activité.
En résumé : quels indicateurs pour connaître l'état financier de son entreprise ?
Bilans et comptes de résultats ne suffisent plus à donner une idée précise de la santé financière de l'entreprise. En calculant ses flux de trésorerie, qu'ils intègrent (FCF) ou non (CFFO) les investissements, le chef d'entreprise peut savoir si son activité dégage du cash, et ce en tenant compte des décalages de trésorerie. Il devrait donc être naturel, pour toute entreprise qui n'est pas en période de lancement ou d'investissements intenses, de dégager un CFFO ou un Free Cash Flow positif.
Comme on peut le déduire de cet article, un Cash Flow négatif signifie qu’une structure devra s’endetter afin de continuer à opérer. Les investissements nécessaires ne se feront donc plus à partir des flux de trésorerie opérationnels mais à partir d’une dette contractée auprès d’investisseurs extérieurs, qu’il s’agisse d’une banque ou d’un fonds d’investissement.